vendredi 23 décembre 2011

La réponse du Berger


En réponse à l'emission "On n'est pas des pigeons" de la RTBF - 12/05/2011 - 18h30


Cette émission bien que biaisée a eu le point positif de confronter les questions difficiles les unes après les autres. J'ai personnellement constaté une fois de plus le fossé qui existe entre la vision de leur métier paysan des agriculteurs/éleveurs et celle des consommateurs et non-initiés.
Je vous livre ma vision des arguments de la discussion :

  1. SI le CRIOC n'a pas reçu ses documents, il faut limiter cette faille, facile à régler.
  2. Concernant le choix lait vs Produit laitier, il faut expliquer que Fairbel a commencé avec son coeur de métier, la production de lait, et redire que les vaches ne produisent pas encore de yahourt et de fromage...
  3. Concernant les plan d'augmentation de la production laitière, il faut expliquer au grand public que la croissance en production après l'arrêt des quotas aura pour conséquence la diminution de la valeur des animaux et l'appauvrissement des agriculteurs, si c'est encore possible.
  4. Personnellement, je constate que l'augmentation de la taille des troupeaux en Wallonie ne s'est pas traduite par une amélioration de la santé du pis, bien au contraire
En conclusion, je m'interroge sur le bien fondé de ces arguments sociétaux qui tendent à augmenter les considérations de bien être des animaux de compagnie, en étant près à s'assoir sur celui des animaux de ferme. Je m'interroge sur notre société schizophrène qui souhaite limiter ses émission de carbone, mais laisser l'alimentation et les médicaments sur un marché global spéculatif.

Les parents insistent qu'il faut apprendre à ne pas gaspiller la nourriture, on vend des audits énergétiques et CO2 à tour de bras, voir légalement obligatoires. Mais bientot il faudra expliquer à nos enfants qu'on utilise du lait pour chauffer les déchetteries car on en a trop. Par ailleurs, on insiste assez fort sur les ventes d'armes dans des pays du tiers monde, mais cela ne dérange personne que notre marché ultra-excédentaire écrase les possibilités d'accession à la production locale paysanne en diminuant les prix de la poudre de lait.

Faut-il mélanger commerce et production de denrées primaires? L'Humanité oublie vite que toutes les grandes épidémies ont suivi des périodes graves de spéculation et de famine. L'Histoire est un éternel recommencement, mais peut-on espérer apprendre de temps à autre?

Fairbel n'est pas une solution de jeu avec la denrée primaire, c'est du commerce de denrée alimentaire équitable. Il faut communiquer sur la relation avec ses animaux, sur les performances des troupeaux, probablement que les producteurs Fairebel pourraient souscrire à un cahier des charges de qualité de leur production, comme ça les attaques sur l'utilisation de LUXLAIT seraient neutralisés par l'engagement en faveur des animaux.

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