mercredi 4 décembre 2013

Souris au chat...

Si le ciel ne portait que des nuages, nous irions au devant de la pluie,
Si le matin n'était qu'obscurité, nous porterions au loin nos torches,
Si vos visages ruisselaient de ces larmes qu'on nous arrache,
Nous opposerions comme à une armée le feu attisé de sourires ravis,

Quand transperce le voile, cette réalité amère et concrète, presque palpable,
Ces matins de force, où l'humanité est nue devant sa propre fin
J'ai ouvert le livre ne nos exactions, de nos oubliés, de nos petits riens
Et y ai lu la page sur le cynisme, celui du chat qui joue à table,

La souris sait qu'elle mourra, elle continue de vouloir s'enfuir