En réponse à l'emission "On n'est pas des pigeons" de la RTBF - 12/05/2011 - 18h30
Cette émission bien que biaisée a eu le point positif de confronter
les questions difficiles les unes après les autres. J'ai personnellement
constaté une fois de plus le fossé qui existe entre la vision de leur
métier paysan des agriculteurs/éleveurs et celle des consommateurs et
non-initiés.
Je vous livre ma vision des arguments de la discussion :
- SI le CRIOC n'a pas reçu ses documents, il faut limiter cette faille, facile à régler.
- Concernant le choix lait vs Produit laitier, il faut expliquer que
Fairbel a commencé avec son coeur de métier, la production de lait, et
redire que les vaches ne produisent pas encore de yahourt et de
fromage...
- Concernant les plan d'augmentation de la production laitière, il
faut expliquer au grand public que la croissance en production après
l'arrêt des quotas aura pour conséquence la diminution de la valeur des
animaux et l'appauvrissement des agriculteurs, si c'est encore possible.
- Personnellement, je constate que l'augmentation de la taille des
troupeaux en Wallonie ne s'est pas traduite par une amélioration de la
santé du pis, bien au contraire
En conclusion, je m'interroge
sur le bien fondé de ces arguments sociétaux qui tendent à augmenter les
considérations de bien être des animaux de compagnie, en étant près à
s'assoir sur celui des animaux de ferme. Je m'interroge sur notre
société schizophrène qui souhaite limiter ses émission de carbone, mais
laisser l'alimentation et les médicaments sur un marché global
spéculatif.
Les parents insistent qu'il faut apprendre à ne pas
gaspiller la nourriture, on vend des audits énergétiques et CO2 à tour
de bras, voir légalement obligatoires. Mais bientot il faudra expliquer à
nos enfants qu'on utilise du lait pour chauffer les déchetteries car on
en a trop. Par ailleurs, on insiste assez fort sur les ventes d'armes
dans des pays du tiers monde, mais cela ne dérange personne que notre
marché ultra-excédentaire écrase les possibilités d'accession à la
production locale paysanne en diminuant les prix de la poudre de lait.
Faut-il
mélanger commerce et production de denrées primaires? L'Humanité oublie
vite que toutes les grandes épidémies ont suivi des périodes graves de
spéculation et de famine. L'Histoire est un éternel recommencement, mais
peut-on espérer apprendre de temps à autre?
Fairbel n'est pas
une solution de jeu avec la denrée primaire, c'est du commerce de denrée
alimentaire équitable. Il faut communiquer sur la relation avec ses
animaux, sur les performances des troupeaux, probablement que les
producteurs Fairebel pourraient souscrire à un cahier des charges de
qualité de leur production, comme ça les attaques sur l'utilisation de
LUXLAIT seraient neutralisés par l'engagement en faveur des animaux.