mardi 4 avril 2006

Si...

Si...( de Kipling)
Traduction d'André Maurois (1918)

Si tu peux voir détruit l'ouvrage de ta vie
Et sans dire un seul mot te mettre à rebâtir,
Ou perdre en un seul coup le gain de cent parties
Sans un geste et sans un soupir ;

Si tu peux être amant sans être fou d'amour,
Si tu peux être fort sans cesser d'être tendre,
Et, te sentant haï, sans haïr à ton tour,
Pourtant lutter et te défendre ;

Si tu peux supporter d'entendre tes paroles
Travesties par des gueux pour exciter des sots,
Et d'entendre mentir sur toi leurs bouches folles
Sans mentir toi-même d'un mot ;

Si tu peux rester digne en étant populaire,
Si tu peux rester peuple en conseillant les rois,
Et si tu peux aimer tous tes amis en frère,
Sans qu'aucun d'eux soit tout pour toi ;

Si tu sais méditer, observer et connaître,
Sans jamais devenir sceptique ou destructeur,
Rêver, mais sans laisser ton rêve être ton maître,
Penser sans n'être qu'un penseur ;

Si tu peux être dur sans jamais être en rage,
Si tu peux être brave et jamais imprudent,
Si tu sais être bon, si tu sais être sage,
Sans être moral ni pédant ;

Si tu peux rencontrer Triomphe après Défaite
Et recevoir ces deux menteurs d'un même front,
Si tu peux conserver ton courage et ta tête
Quand tous les autres les perdront,

Alors les Rois, les Dieux, la Chance et la Victoire
Seront à tous jamais tes esclaves soumis,
Et, ce qui vaut mieux que les Rois et la Gloire
Tu seras un homme, mon fils.

dimanche 2 avril 2006

Combats actuels

Alors voilà... Dressons un bilan.

Cette année aura été riche pour les étudiants de notre faculté, nous avons défendu la candidature de Didier Marlier au poste de chargé de cours en médecine aviaire, des rongeurs et des lagomorphes et ça a fonctionné. Le recteur s'est opposé à cette nomination tant que le candidat n'aurait pas rempli les conditions "séjour à l'étranger" et "encadrement de thèses". Génial, un pas en avant, deux en arrière. Enfin au moins, Marlier a les rennes de son service désormais. Et nous nous tapons toujours les dinosaures que ces types ont élus 20 ans en arrière. On bloque un bon pédagogue et un excellent clinicien. Qui gagne? L'université? Les étudiants? Probablement l'administration et tous ces serpents jaloux.

Et puis est arrivé le dossier "Réforme"... Tout un programme. Entre deux nous avons défendu les groupes cliniques par affinité entre étudiants en 5ème et 6ème année, pour forcer l'ambiance de travail en gérant au mieux les aspects administratifs. Le département des sciences cliniques etait contre, mais qu'importe car notre proposition a séduit tout le monde y compris l'administration. Faut dire que secrètement nous avons utilisé la voie administrative pour appuyer notre projet et le rendre plus "administrable". Du coup le projet convenait à tout le monde.
Faut il le dire, en réalité notre projet n'est qu'une remise en question de l'attitude des administratifs : recevoir les plaintes de trop d'étudiants raleurs passé les délais et l'absence de sanctions dans les cliniques à l'encontre des fouteurs de bordel (ce qui conduisait les chefs à casser les groupes cliniques pour une 10aine d'emmerdeurs). Même situation avec les plaintes d'étudiants ou de parents au Recteur, notre formation ne forme t'elle pas des adultes? Quelle drole de défense de son organisation qu'un recteur ou vicerecteur accepte des plaintes (infondées pour la plupart) qui sont du ressort du Doyen, du président des étudiants, ou des services administratifs... Inssubordination a l'envers.

Puis retour sur réforme, avec Bénédicte et Benoit, nous avons structuré les interrogations et les doléances des étudiants depuis 5 ans. Synthétisé et analysé au mieux avec les progrès déjà faits et les structures déjà en place, et puis nous avons rendu notre projet.

Oufff... Le conseil d'étude en prenait pour son grade mais s'est montré volontaire et a appuyé notre travail. Le Doyen s'est montré satisfait de ce travail et nous a félicité. Comme quoi, rien n'est impossible. Lorsque nous défendrons ce projet devant la comission réforme, il est possible que plusieurs de nos arguments détermine l'avenir de la formation sur les dix ans qui suivent. La seule limite à ce que nous pouvons accomplir, c'est notre capacité de travail et de reflexion. espérons que nous saurons assurer le suivi de ces dossiers brulants.

"Quand on désire vraiment suivre la voie qui nous est tracée, on dirait que l'univers tout entier conspire à son accomplissement..."