dimanche 4 mai 2008

Réveil

Celui qui sait user et abuser des charmes du monde,
Vit un rêve éveillé, juste derrière les façades du sommeil.
Il est temps l'ami de se lever de ce lit d'illusion
Pour embrasser le jour de tout son être, mordre dedans.

Je vivais endormi et mon esprit suivait cette onde,
N'aspirant pas à ce calme, je refusais d'être mortel,
Pourquoi dois-je fermer les yeux? Puis-je dire non?
Comment faire pour voir dans ce noir, relancer le temps?

La foule silencieuse passe et enclenche l'interrupteur,
Réveille l'endormi et le prend contre son sein bruyant
Alors s'ouvre le temps et l'espace, je plonge
Et tombe dans une abime étoilée, flottant légèrement

Quelques notes de musique, dans cette solitude de l'heure,
Un saxophone, des ballets sur une caisse claire, battants
Une mesure pour dire "je vous ai dans la peau" en songe
Et puis l'orchestre s'envole dans un rythme dément

J'aime ces longs dimanche de réveil, ensoleillés et joueurs
Quelques restes de fatigue sous mes yeux à peine ouverts
Je rêve éveillé à cette éternelle "Elle", muse de mes vers
J'attendrais patiemment que le soleil nous délaisse de sa chaleur

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