mardi 22 mai 2007

Marketting scandaleux à l'université?

En réponse à une pétition contre un défi organisé par une forme agro alimentaire, sur le campus...

Deux éléments de commentaires :

1)Concernant l’évènement qui fâche

C’est un peu navrant parfois de constater que certains crient au scandale de la marchandisation quand des évènements -certes organisés par des industriels- sont organisés au sein des campus. J’ai parfois l’impression que ce sont les mêmes qui crient à l’absence de mobilité, or en mon fort intérieur je ne puis m’empêcher de penser que lorsque ce genre de manifestation a lieu, c’est le privé qui s’immisce sans s’ingérer dans l’université à titre d’échange d’une certaine façon.

Quels sont les risques? A mon sens aucun si ce n’est d’apporter de l’oxygène à nos sphères nombrilistes -légitimement parfois- universitaires. Parlons de l’entreprise à l’université, parlons d’apprentissage au sens noble du terme (Apprentis sages). La gestion d’une manifestation est une gageure en elle même, parfois un défi et il me semble important que les étudiants se rendent compte que l’université ne fais pas qu’apporter, elle doit recevoir sous peine de s’enliser dans l’écho du vide de ces grands bâtiments.

Oui, je crois que l’étudiant moyen ne se bouge pas parce que son voisin ne se bouge pas et que certains prennent un malin plaisir à confondre Marketting et Impérialisme économique despotique. A ce rythme, nous serons bientôt la plus molle des institutions en dehors de nos célèbres festivités bibitives qui engage toujours le même petit nombre des “happy few” comme disait Shakespeare pour contenter la toujours plus grande masse des anonymes assoiffés… Là encore, nous défions les lois du commerce et de l’engagement estudiantin, mais nous sommes toujours si peu de l’autre coté du miroir -rames de gobelets d’une main et pompe de l’autre.

2) Mobilité Universitaire

Je retombe sur mes pattes par mon réquisitoire, la mobilité, ce n’est pas simplement changer de pays, c’est aussi être mobile dans ses choix et ses possibilités d’investissement au sein de son institution. Envoyer les étudiants au quatre coins du monde c’est bien, mais comment avanceront nos réformes nécessaires et de plus en plus occurrentes?

Il ne faut pas se leurrer, la mobilité peut être aussi une grande facilité à aller cherche à coté le moins de travail possible… Les formations compétitives en langue peuvent être également une forme de mobilité. Et quelle compétitivité pour une formation lorsque celle ci est morcelée entre 4 universités de niveaux différents à programmes adaptés entre le premier et le second cycle?

Pour parler d’écrasante tyrannie du commerce, le “tout,tout de suite” c’est aussi une forme d’hégémonie latente mondialisante. Pourquoi ne pas accepter que l’université est un espace de construction vers l’extérieur ET vers l’intérieur dont les bâtisseurs ne sont pas que les techniques, les scientifiques et les académiques, mais également -et surtout- la masse bruyante, fétârde et trop invisible des étudiants…

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