Aujourd'hui, contemplerait-on le temps perdu pour les choses que nous aimons? Ne passons nous pas notre vie à souhaiter oublier ce temps injustement valorisé, parce que notre société, ouvertement le méprise. Peut-être parce qu'elle l'envie.
Une ode au temps consacré? Et pourquoi pas, ralentir, contempler, s'arrêter, ouvrir les yeux, est-ce répréhensible?
Sans savoir comment se poursuit l'histoire, l'aviateur nous donne deux clés, l'imagination et l'espoir. Lorsqu'il dit "le plus beau et le plus triste paysage du monde, c'est celui où tu n'es plus", j'y vois la perte de cette contemplation, bénigne, mais puissante, hors de laquelle nous n'existons pas vraiment, nous survivons.
On devrait parler de cela, car OUI, les autres sont l'enfer dans lequel il faut vivre ou survivre. Mais le coeur des hommes et des femmes demeure la seule contrée pour laquelle je partirais sans provision ni abri, sans peur et sans projet. Simplement s'endormir près d'un battement de cil, sur la berge du fleuve des sentiments. Je t'envie Petit Prince, car ton créateur avait su saisir cette quintessence, l'ether des philosophes.

On ne peut vivre sans tendresse, car elle est la vraie richesse.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire